Projets lauréats financés
58 résultats
Porteur: Armelle Decaulne
Coporteurs: Najat Bhiry
Disciplines:
GeographieGeomorphologiePaleoenvironnementMots clés:
pentesrisquesavalanchescommunautés autochtoneschangement climatiqueRésumé:
L’étude des dynamiques de pente est requise dans différentes communautés du Nunavik et le parc national Tursujuq ; avalanches, chutes de blocs et glissements de terrain témoignent d’un « paysage en changement », traduisant les mutations en cours aux implications physiques (conditions de déclenchement de l’aléa) et sociales (implication en termes de risques naturels). Les observations et mesures des modelés géomorphologiques renseignent la fois sur les échelles temporelles et spatiales indispensables dans le contexte actuel du Nunavik, qui, d’une part, connaît une croissance démographique forte et, d’autre part, ouvre son territoire aux touristes grâce à la création récente de nombreux parcs nationaux. Comme corollaire, les risques liés aux aléas gravitaires s’accroissent. Le projet MOVE4-NUNAVIK s’inscrit dans l’axe 4 des recherches de l’OHMi NUNAVIK. Il poursuit l’effort entrepris depuis 2015 visant à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité dans un contexte de réchauffement climatique toujours plus prégnant. Son objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin de définir et quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie) et à partir d’images satellites et de photos prises par des caméras automatiques; des entrevues avec les responsables locaux sont aussi envisagées pour compéter nos observations de terrain, de façon formelle ou informelle. Nous favorisons la formation en M1 et M2 en encadrant les stages.
Participants:
Beatriz Funatsu, Najat Bhiry, Denis Sarrazin, Etienne Berthold, Jérémy Grenier, xx xx, xx xx, Marc-André BourgaultPorteur: Stéphane Gibout
Coporteurs: Didier Haillot
Mots clés:
Energies renouvelableEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaireRésumé:
Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuits du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SIQINIQ4 est porté par le laboratoire LaTEP de Pau en collaboration avec l’ÉTS de Montréal et l’INRS de Québec. Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ, SEQINEQ’, SEQINEQ2 et SIQINIQ3* dont les perspectives particulièrement importantes concernant la serriculture ont entraîné une focalisation des recherches sur ce sujet. Ces travaux cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec (INQ). Les travaux proposés à l’OHMI sont aussi complémentaires à différents projets de l’INRS pour évaluer le potentiel géothermique des territoires nordiques et financés par le Fonds Nouvelles Frontière en recherche et INQ-Sentinelle Nord.
Participants:
Didier Haillot, Jasmin Raymond, Daniel Rousse, Cédric Arrabie, Paul Piché, Mukesh Kumar, Nicolo GiordanoPorteur: Fabienne Joliet
Coporteurs: Laine Chanteloup - Thora Hermann
Disciplines:
GeographieGeohistoireMots clés:
Territorialités inuitJeunesse nunavimmiutUrbanitéVidéoPerceptionsReprésentationsRésumé:
Les travaux engagés dans l’APR NUNA visent à éclairer par les images et les mots inuits ce que recouvre aujourd’hui nuna (territoire en inuktitut) pour la jeunesse autochtone : identifier les modes de territorialités et de naturalités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité, et comment ils coexistent, sont hérités et se recomposent. C’est à travers la création iconographique de la jeunesse inuit que l’interaction société-environnement autochtone et son évolution sont interrogées. L’outil vidéo est utilisé d’une part pour engager une réflexion autour de nuna par les adolescents inuit, futurs gouvernants, et d’autre part promouvoir leur souveraineté narrative et iconographique. Ce projet de recherche-création vise à compléter les réflexions menées autour de nuna lors des précédents ateliers vidéos qui interrogeaient cette territorialité de la jeunesse inuit selon un gradient sud-nord et la proximité des communautés aux influences du « Sud ». C’est le gradient d’urbanité lié aux foyers de la sédentarisation et leur expansion qui est cette fois interrogé, étudiant le sens de nuna au sein d’une vie « urbaine » dans « la capitale » du Nunavik, Kuujjuaq. L’émigration croissante subie ou choisie vers ce pôle urbain fait émerger de nouvelles territorialités inuit susceptibles de modifier et de complexifier le sens donné au territoire et à l’environnement inuit contemporain mondialisé. Ce projet validé par l’école n’a pu avoir lieu initialement en février 2020 pour cause d’événements dramatiques endeuillant l’école lors de notre arrivée sur le terrain (suicide et meurtre). Il a alors été reporté à novembre 2020.
Participants:
Fabienne Jeanne JOLIET, Laine CHANTELOUP, Thora HERRMANNPorteur: Véronique Coxam
Coporteurs: Danielle CLOUTIER
Disciplines:
ChimieEcologie de la santeGeographieGeomorphologieHydrologieSedimentologieSocio-anthropologieMots clés:
contaminantssocio-écosystèmeNunaviksystèmes hydrologiqueseaux de surfaceRésumé:
Le projet U-SCAN étudie les contaminants et processus de contamination dans un bassin versant subarctique situé près du village Umiujaq (au sud-ouest du Nunavik, Canada). Pour les Inuit, le phénomène de contamination est polysémique, décrivant les changements du milieu de vie inuit perturbé par un élément extérieur. Le bassin à l’étude est délimité par des hauts versants et drainé par la rivière Umiujaq ; il constitue un des endroits les plus prisés par la communauté tant pour la chasse que la pêche, la cueillette des petits fruits et les activités récréatives. Mais aussi, il héberge dans sa section aval, le bassin de rétention d’eau et le dépotoir du village. À Umiujaq, la population s’approvisionne en eau potable uniquement par les eaux de surface. Or, en plus de la pollution potentielle issue du dépotoir, les eaux de rivières subissent une augmentation de la turbidité sans précédent, liée à la dégradation du pergélisol causée par les changements climatiques récents. Les stocks piscicoles sont menacés à cause de la turbidité et des contaminants chimiques transportés notamment par les sédiments qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire aquatique, donc dans la nourriture privilégiée des Inuit. Ce projet vise, grâce à une approche multidisciplinaire de type participative, associant les sciences humaines, la chimie et la toxicologie et les sciences de l’environnement (géomorphologie, hydrologie et hydrogéologie, sédimentologie, géochimie) à caractériser le danger lié à différents types de contaminants, dans le but de proposer aux populations autochtones des outils d’aide à la décision.
Participants:
Armelle DECAULNE, Fabienne JOLIET, Najat BHIRY, Thora HERRMANN, Laurent DEBRAUWER, Danielle CLOUTTIER, John MOLSON, Laine CHANTELOUPPorteur: Armelle Decaulne
Coporteurs: Daniel Germain
Disciplines:
GeographieMots clés:
résultats scientifiquestransmissiongrand publicpopulation autochtoneRésumé:
Le projet de recherche résulte de l’observation d’une position méfiante de la part des Nunavimmiut concernant la recherche scientifique, majoritairement menée par les populations du Sud dans les communautés autochtones du Nunavik. Les efforts de vulgarisation / médiation / transmission de la plupart des scientifiques sont peu efficaces, du fait de l’inadaptation des techniques de transmission développées par le monde académique envers les populations autochtones et notre compréhension des modes d’appropriation par la culture inuite (et réciproquement, comment leur transfert peut nourrir la recherche). En cela, les recherches réalisées en arts permettent l’émergence de nouvelles idées, manière de faire, notamment pour mieux dialoguer et produire des connaissances. L’inclusion des populations autochtones est également primordiale dans ce développement scientifique, et il est absolument nécessaire de co-construire des modes de dialogue et de transfert de connaissances adaptées pour lesquels les populations autochtones sont bénéficiaires. Les objectifs de ce projet de recherche sont pluriels, à la fois exploratoires et interactifs entre la géographie et les arts visuels. Il s’agit d’évaluer la pertinence des arts visuels comme expressions plastiques, traducteurs, témoins des changements socio-environnementaux. Il s’agit également de développer des techniques et supports de dialogues entre chercheurs et populations autochtones afin de créer des échanges dépassant les stades d’incompréhension, de défiance ou d’absence d’intérêt. Enfin, par le biais de productions artistiques, il s’agit d’accéder à de nouvelles formes d’expression des relations que les Inuits entretiennent avec l’environnement arctique connaissant de profonds bouleversements liés aux changements climatiques mais également à la dynamique d’urbanisation croissante.
Participants:
Armelle Decaulne, Fabienne Joliet, Emmanuelle Bousquet, Sylvie Gabet-Lebrec, Rozenn Le Merrer, Etudiant 1, Etudiant 2, Daniel Germain, Najat Bhiry, Thora Herrmann, Laine ChanteloupPorteur: Jean-Pierre Dedieu
Coporteurs: Esther Lévesque, Professeure, Université du Québec à Trois Rivières (UQTR)
Disciplines:
BiogeographieClimatologieEcologieSociologieMots clés:
ClimatEnvironnementVégétationAlimentationRésumé:
Ce projet d’étude des dynamiques végétales dans le bassin versant de la rivière George (42 000 km2) au Nunavik a pour objectif précis la discrimination par télédétection spatiale optique des landes ligneuses basses dominées par les Ericacées et leur cartographie, dans un souci de disponibilité des petits fruits pour les communautés. En effet, une augmentation globale de la productivité végétale a été observée sur les 30 dernières années dans les écosystèmes de haute latitude. Notre étude récente sur ce bassin par télédétection Landsat 1985-2015 confirme cette nette tendance (Housset et al, 2019), tout particulièrement pour les secteurs de toundra arctique (village de Kangiqsualujuuaq). Les formations arbustives basses (bouleau) progressent au détriment des plantes à petits fruits (baies comestibles). Une méthode nouvelle d'indice spectral (NARI) est proposée sur images du satellite Sentinel-2, afin de discriminer et quantifier ces plantes Ericacées par rapport aux autres formations végétales du bassin versant. Ce projet découle d’une collaboration depuis 2016 entre l'Université de Grenoble, l'UQTR, et UMontréal dans le cadre de l'APR "Aquabio/Imalirijiit" de l'OHMI-Nunavik. Les résultats novateurs obtenus seront bénéfiques à la fois pour la communauté scientifique appliquant sur les milieux arctiques et pour les communautés locales.
Participants:
Esther LEVESQUE, Philippe CHOLER, Arthur BAYLE, Thora Martina HERRMANNPorteur: Véronique Coxam
Coporteurs: Thora Herrmann
Disciplines:
BiochimieBotaniqueEcologie de la santeGeographieSante publiqueMots clés:
Système alimentairesécurité alimentairesouveraineté alimentaireinteractions humains-milieuxrelations santé-environnementétude d’impactcartographie sensiblerésilienceethnobotaniqueculture de plantes locales.EquipeRésumé:
Les travaux réalisés depuis 2015 dans le cadre de l’APR Niqiliriniq, au sein de l’OHMi Tukisik du Labex DRIIHM, sont structurés autour de deux objectifs : 1) optimisation de la sécurité alimentaire par l’amélioration des habitudes alimentaires grâce à une meilleure compréhension des déterminants alimentaires, 2) atteinte d’une souveraineté alimentaire par l’acquisition d’une autonomie, conditionnée par des approches d’ethnobotanique pour le dévelopement de la culture de plantes locales. À Kuujjuaq, du fait de la très grande popularité du projet de serre, l’espace de culture disponible est devenu insuffisant. Cette constatation a motivé l’installation, en 2018, d’un premier container hydroponique. À Kangiqsujuaq, suite à nos multiples interventions, la communauté a démarré son propre projet de jardinage communautaire. Pour l’APR 2019, une étude d’impact des actions de sensibilisation à l’importance de la nutrition et des initiatives de jardinage sera initiée dans les deux villages. Nous concentrerons nos recherches sur la perception de l’importance de l’alimentation locale dans les représentations que se font les Nunavimmiut de leur système alimentaire actuel, et leur vision dynamique des changements des habitudes alimentaires. Dans le cadre de l’axe 2, nous poursuivrons les essais de culture en serre en testant des substrats locaux comme milieux de croissance et les conditions hydroponiques. Nous initierons une investigation de la composition des petits fruits en micronutriments, selon diverses conditions de cultures en châssis; celle-ci sera comparée à celle des baies cueillies sur le territoire. Nous complèterons notre base de données concernant les perceptions des acteurs clés des scénarios possibles d’alimentation de demain. Une consultation communautaire permettra de restituer nos résultats obtenus depuis 2015 et de définir les besoins en termes de recherche et d’action pour les années futures.
Participants:
Thora Martina Herrmann, Sylvie Blangy, Annie Lamalice, Alexandre Granger, Camille LamontagnePorteur: Armelle Decaulne
Coporteurs: Najat Bhiry
Disciplines:
GeographieGeologiePaleoenvironnementSociologieMots clés:
PentesGéo-processusAléasRisquePopulationRésumé:
Depuis 4 ans, nous étudions « le paysage en changement » des villages et parcs du Nunavik situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes plus nombreux au sein des parcs est requise. Cette hausse démographique et de touristes a conduit à une expansion urbaine sans précédent. La construction accélérée d’habitations et d’infrastructures linéaires (routes, sentiers, piste d’atterrissage) constitue un des objectifs du Plan Nord publié en 2011 et de Parnasimautik (plan Nunavik) en 2014. Le projet MOVE3-NUNAVIK s’inscrit dans l’axe 4 des recherches menées par l’OHMi NUNAVIK. Il poursuit l’effort entrepris visant à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité pendant le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie) et à partir d’images satellites et des statistiques ; des entrevues avec les responsables locaux sont aussi envisagées pour compéter nos observations de terrain. Nous favorisons ici la formation en M1 et M2 en encadrant les stages.
Participants:
Armelle Decaulne, Najat Bhiry, Denis Sarrazin, Caroline Desbiens, xx xx, pp pp, ss ssPorteur: Stéphane Gibout
Coporteurs: Jasmin Raymond
Disciplines:
EcologieGeologieMeteorologieMots clés:
Energies renouvelablesEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaire GéographieRésumé:
Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SIQINIQ3* est porté par quatre institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et deux Québécoises (l’INRS à Québec et l'ÉTS de Montréal). Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ, SEQINEQ’ et SEQINEQ2 dont les perspectives particulièrement importantes concernant la serriculture ont entrainé une focalisation des recherches sur ce sujet. Ces travaux cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec. SIQINIQ3 repose sur trois principaux axes de recherche, soit : (1) la mise au point d’une instrumentation spécifique ; (2) le développement d’un modèle numérique ; (3) le partage des connaissances et des données. (*) Le nom du projet a évolué de SEQINEQ à SIQINIQ par respect pour l'Inuktitut.
Participants:
Jasmin Raymond, Didier Haillot, Daniel Rousse, Xavier Py, Cédric Arrabie, Paul Piché, Nicolo GiordanoPorteur: Laine Chanteloup
Coporteurs: Fabienne Joliet et Thora Herrmann
Disciplines:
AnthropologieGeographieMots clés:
Territorialités inuitJeunesse nunavimmiutUrbanitéVidéoPerceptionsReprésentationsRésumé:
Les travaux engagés dans l’APR NUNA de l’OHM Tukisik visent à éclairer par les images et les mots inuit ce que recouvre aujourd’hui nuna au Nunavik (territoire en Inuktitut), à identifier les territorialités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité, et analyser comment au sein d’un même territoire différents modes de naturalités coexistent et se combinent. C’est à travers la création iconographique de la jeunesse inuit que l’interaction Société-Environnement autochtone et son évolution est interrogée. L’outil vidéo est utilisé pour engager une réflexion autour de nuna avec les adolescents inuit, futurs gouvernants, et promouvoir leur souveraineté narrative et iconographique. Ce projet de recherche-création vise à compléter les réflexions menées autour de nuna lors des précédents ateliers vidéos qui interrogeaient notamment le rapport dialogique cultures Inuit / altérité occidentale selon un gradient sud-nord en fonction de la localisation des communautés et de leur proximité avec les influences du « Sud ». C’est l’hypothèse d’un gradient d’urbanité lié aux foyers de regroupement de populations qui est cette fois interrogée en concentrant la recherche sur le sens de Nuna au sein du pôle urbanisé qu'est « la capitale » du Nunavik, Kuujjuaq. L’émigration croissante subie ou choisie vers ce pôle urbain fait émerger de nouvelles territorialités inuit susceptibles de modifier et de complexifier le sens donné au territoire et à l’environnement inuit contemporain.
Participants:
Fabienne Joliet, Thora HerrmannPorteur: Roxane Lavoie
Coporteurs: Sylvie Blangy
Disciplines:
EconomieGeographieSciences de gestionSocio-anthropologieMots clés:
Minearctiqueacceptabilitéperceptionimpactregards croisésintégrationRésumé:
Le Nunavik accueille deux mines de Nickel (Raglan et Expo) en exploitation depuis 2000 à mi-chemin entre les villages de Kangiqsujuaq et de Saaluit. KRG, Makvik et les villages nordiques ont développé des ententes et se sont mis d'accord sur des compensations financières et un taux d’emploi Inuit à la mine. Un travail de recherche financé par l’OHMI Nunavik en 2014 en collaboration avec la compagnie Glencore (Raglan) et le NV de Kangiqsujuaq a étudié les raisons du faible taux d’emploi inuit et le fort roulement de cette main d’œuvre locale. Elle a donné la parole aux travailleurs et donné à voir le caractère "lunaire" de la vie à la mine (welcome to the Moon) et exploré les difficultés d’intégration des minorités et des femmes. Au sud du Québec, en 2016, le FRQNT a financé trois études sur l'acceptabilité sociale des mines coordonnées par les universités de Laval, de l'UQAM et de Sherbrooke. Les enquêtes auprès des habitants du sud révèlent une connaissance très limitée des conditions de vie à la mine. Et l'éloignement d'un centre minier accentue cette ignorance. Ce projet 2019 vise à valoriser les résultats de ces études menées au sud et au nord, à les fusionner, à rendre les résultats accessibles aux communautés du Nunavik et à prolonger les enquêtes au sud par des questions formulées par les personnes inuit concernées de près ou de loin par la mine Raglan. L'étude sera menée par Roxane Lavoie de l'université Laval en partenariat avec Sylvie Blangy du CEFE au CNRS et avec la collaboration de Kristina Maude Bergeron de l’UQAM, de Yann Gunzburger de Mines Nancy et de He Jie de Sherbrooke. Nous souhaiterions développer un dialogue entre le Nord et le Sud du Québec sur le développement industriel du Nord, une composante forte du Plan Nunavik, sensibiliser les gens du sud aux impacts sociaux des mines dans les régions isolées du nord québécois, et étudier les conditions d’un partenariat équitable entre mines et villages de l’arctique. Ce dernier point se fera en lien avec le projet TUKTU financé par l’IPEV à Baker Lake au Nunavut.
Participants:
Sylvie Blangy, Kristina Maud Bergeron, Yann Gunzburger, Jie HePorteur: Véronique Coxam
Coporteurs: Thora Hermann
Disciplines:
Ecologie de la santeGeographieMots clés:
Système alimentairesouveraineté alimentaireinteractions humains-milieuxrelations santé-environnementcartographie interactiverésilienceRésumé:
À Kuujjuaq, le projet de serre communautaire aura bientôt 10 ans et sa popularité ne cesse d’augmenter, si bien que l’espace disponible est devenu insuffisant face au nombre croissant de jardiniers. À Kangiqsujuaq, la communauté a exprimé le souhait de démarrer son propre projet de jardinage communautaire et notre équipe accompagne ce processus depuis 2015. Dans ces deux villages, nous souhaitons saisir ces initiatives de production locale comme une opportunité pour réfléchir avec la communauté sur l’ensemble du système alimentaire, incluant les défis relatifs aux différentes sources d’approvisionnement et les facteurs qui favorisent ou contrecarrent la souveraineté alimentaire sur ce territoire. Dans l’Arctique, la transformation drastique du mode de vie a fait perdre à ses habitants une partie importante du contrôle qu’ils peuvent exercer sur l’offre alimentaire, ainsi que l’accès à la connaissance des aliments nouvellement introduits dans leur paysage nutritionnel. À travers les cas de Kuujjuaq et de Kangiqsujuaq, nous nous pencherons sur les représentations que se font les résidents du Nunavik de leur système alimentaire actuel et sur les failles et pistes de solutions qu’ils peuvent identifier, afin d’améliorer l’accès à une alimentation satisfaisante pour leur santé et leur bien-être. Si le jardinage nordique est considéré comme une démarche innovante, nous nous demanderons dans quelle mesure le développement d’une production locale d’aliments peut-elle véritablement contribuer à la souveraineté alimentaire du Nunavik ? Nous nous questionnerons également sur les scénarios du futur envisageables pour ce type de production et son rôle à jouer dans une stratégie alimentaire holistique?
Participants:
Thora Hermann, Sylvie Blangy, Annie Lamalice, Marion MacéPorteur: Jean-Pierre Dedieu
Coporteurs: Jan Franssen, Professeur, Université de Montréal (UdM)
Disciplines:
ClimatologieEcologieHydrologieSociologieMots clés:
EnvironnementHydrologieQualité des eauxEcologie végétaleTélédétectionGéomatiqueSuivi communautaire.Résumé:
Le bassin versant de la rivière George (Nunavik, Québec) offre un site unique pour un projet transdisciplinaire OHM. Le programme de biosurveillance aquatique sur la rivière George, AQUABIO, a été initié en 2016 et renouvelé en 2017 en tant que projet-pilote, suite à une demande de la communauté de Kangiqsualujjuaq (Nunavik). Pour ce faire, deux camps de Science ont été mis en place (juillet 2016 et 2017). Chaque session a eu pour double mandat (i) une formation des jeunes autochtones aux techniques de la science et (ii) une collecte rigoureuse d’échantillons destinés à l’évaluation de plusieurs grandeurs physiques mesurables sur la qualité de l’eau : concentration en chlorophylle, contaminants, pH, conductivité… Les analyses ont impliqués plusieurs laboratoires partenaires : Université de Montréal (Biologie, Géographie, Chimie), Université du Québec à Trois-Rivières, CNRS en France. Les résultats sont disponibles dans les rapports annuels d’activité du projet. L’objectif de la présente demande est de promouvoir les analyses et résultats obtenus plus spécifiquement grâce à la télédétection spatiale pour ce projet. En premier lieu optimiser la valorisation des traitements et analyses obtenus en télédétection sur la qualité de l’eau : conférences et publication dans revue rang A indexée. En second lieu, ouvrir un nouveau champ disciplinaire nécessaire au projet global. A savoir accompagner un postdoctorat OHM dédié en 2018 pour l’étude par télédétection des modifications de la végétation et ses conséquences sur les populations locales (ressources alimentaires naturelles) : mission de terrain, publications. Ce volet écologique est primordial pour mieux comprendre l'impact climatique en Arctique.
Participants:
Jean-Pierre DEDIEU, Jan FRANSSEN, Esther LEVESQUE, José GERIN-LAJOIE, Elise RIOUX-PAQUETTE, Thora HERRMANN, Mathieu MONFETTE, Johann HOUSSETPorteur: Armelle Decaulne
Coporteurs: Najat Bhiry
Disciplines:
AnthropologieGeographieGeomorphologieMots clés:
pentesgéo-processus aléasrisquepopulationRésumé:
Depuis 3 ans, nous étudions « le paysage en changement » des villages et parcs du Nunavik situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes plus nombreux au sein des parcs est requise. Cette hausse démographique et de touristes a conduit à une expansion urbaine sans précédent. La construction massive accélérée d’habitations et d’infrastructures constitue un des objectifs du Plan Nord publié en 2011 et de Parnasimautik (plan Nunavik) en 2014. Le projet MOVE2-NUNAVIK poursuit l’effort entrepris visant à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité pendant le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie) et à partir d’images satellitales et des statistiques. L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des villages dans le cadre d’entrevues semi-dirigées, grâce à la collaboration avec le projet NUNA mené par Fabienne Joliet et Laine Chanteloup à Umiujaq, et par une approche anthropologique et en géographie historique à Kangiqsualulluaq.
Participants:
Najat Bhiry, Denis Sarrazin, Caroline Desbiens, Samuel Veilleux, Frédéric Manseau, Claire Teillet, Janie Faucher-Roy, XX XXPorteur: Didier Haillot
Coporteurs: Jasmin Raymond
Disciplines:
EcologieMots clés:
Energies renouvelablesEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaireGéographieRésumé:
Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SEQINEQ2 est porté par quatre institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et deux Québécoises (l’INRS à Québec et l'ETS de Montréal). Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ et SEQINEQ’ dont les perspectives de recherches sont particulièrement importantes notamment en ce qui concerne l’étude de cas : la serriculture au Nunavik. Les travaux proposés sont aussi aussi une suite logique de l’APR géothermie et cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec. SEQINEQ2 repose sur trois principaux axes de recherche, soit : (1) la mise au point d’une instrumentation spécifique ; (2) le développement d’un modèle numérique ; (3) le partage des données.