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Fabienne Joliet
2022
Daniel Chartier
NUNA selon les Nunavimmiuts : territorialités autochtones du Nunavik.
Territorialités inuit
Territoires nourriciers
Nunavimmiut / Nunavik
Emique / étique
Vidéo participative
Photo
Cartes mentales
L’APR NUNA vise à éclairer par les images et les mots inuits ce que recouvre aujourd’hui nuna (territoire en inuktitut) pour les Autochtones : les modes de territorialités, de naturalités et de subsistance inuit qui se dessinent entre tradition et altérité, entre générations, et comment ils coexistent, sont hérités et se recomposent. C’est à travers la création iconographique inuit (vidéo, photo, carte mentale) que ces interactions individus-société-environnement autochtones sont interrogées. La vidéo est utilisée d’une part pour finaliser la recherche menée depuis 2016 autour des modes de territorialité des adolescents inuit, futurs gouvernants du Nunavik. Ce projet de recherche-création vise d’une part à compléter la matrice vidéo des territorialités de la jeunesse autochtone selon un gradient relatif aux influences du « Sud » ; il vise d’autre part à s’ouvrir aux propriétés de subsistance du territoire nourricier (programme interOHM Sasi).
La communauté d’Ivujivik sera proposée pour son éloignement septentrional et pour son positionnement politique contre la signature de la Convention de la Baie James et du Nord Canadien en 1975. Nous espérons pouvoir enchainer avec le workshop vidéo des jeunes de Kuujjuaq comme indicateur d’urbanité (cf Nuna III reporté en 2020 pour diverses raisons dramatiques -suicides dans la communauté-, puis à cause de la pandémie du Covid-19).
L’APR Nuna IV (2022-2024) parachèvera donc la dimension territoriale de la jeunesse inuit du point de vue émique et amorcera la dimension territoriale de subsistance du point de vue étique (stage Master et Post Doc).
Véronique Coxam
2022
Danièle Cloutier
U-SCAN2 (Umiujaq – System & ContaminANts)
contaminants
socio-écosystème
Nunavik
eaux de surface
Le projet U-SCAN2 étudie les contaminants et processus de contamination physiques, chimiques, biologiques et anthropiques dans un bassin versant subarctique incluant le village d’Umiujaq (Nunavik, Canada). Pour les Inuit, le phénomène de contamination est polysémique, décrivant les changements du milieu de vie inuit perturbé par un élément extérieur. Le bassin à l’étude est délimité par des hauts versants et drainé par la rivière Umiujaq ; il constitue un des endroits les plus prisés par la communauté tant pour la chasse que la pêche, la cueillette des petits fruits et les activités récréatives. Aussi, il héberge dans sa section aval, le bassin de rétention des eaux usées et le dépotoir du village. À Umiujaq, la population s’approvisionne en eau potable uniquement par les eaux de surface. Or, en plus de la pollution potentielle issue du dépotoir, les eaux de rivières subissent une augmentation de la turbidité sans précédent, liée à la dégradation du pergélisol causée par les changements climatiques récents. Les stocks piscicoles sont menacés à cause de la turbidité et des contaminants chimiques transportés notamment lors des transferts sédimentaires. Ce projet vise, grâce à une approche multidisciplinaire, associant les sciences humaines, la chimie et la toxicologie et les sciences de l’environnement (géomorphologie, hydrologie et hydrogéologie, sédimentologie, géochimie) à caractériser le danger lié à différents types de contaminants, dans le but de proposer aux populations autochtones des outils d’aide à la décision quant à la gestion des eaux de surface.
Véronique Coxam
2020
Danielle CLOUTIER
U-SCAN (Umiujaq – Systèmes & ContaminANts)
contaminants
socio-écosystème
Nunavik
systèmes hydrologiques
eaux de surface
Le projet U-SCAN étudie les contaminants et processus de contamination dans un bassin versant subarctique situé près du village Umiujaq (au sud-ouest du Nunavik, Canada). Pour les Inuit, le phénomène de contamination est polysémique, décrivant les changements du milieu de vie inuit perturbé par un élément extérieur. Le bassin à l’étude est délimité par des hauts versants et drainé par la rivière Umiujaq ; il constitue un des endroits les plus prisés par la communauté tant pour la chasse que la pêche, la cueillette des petits fruits et les activités récréatives. Mais aussi, il héberge dans sa section aval, le bassin de rétention d’eau et le dépotoir du village. À Umiujaq, la population s’approvisionne en eau potable uniquement par les eaux de surface. Or, en plus de la pollution potentielle issue du dépotoir, les eaux de rivières subissent une augmentation de la turbidité sans précédent, liée à la dégradation du pergélisol causée par les changements climatiques récents. Les stocks piscicoles sont menacés à cause de la turbidité et des contaminants chimiques transportés notamment par les sédiments qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire aquatique, donc dans la nourriture privilégiée des Inuit. Ce projet vise, grâce à une approche multidisciplinaire de type participative, associant les sciences humaines, la chimie et la toxicologie et les sciences de l’environnement (géomorphologie, hydrologie et hydrogéologie, sédimentologie, géochimie) à caractériser le danger lié à différents types de contaminants, dans le but de proposer aux populations autochtones des outils d’aide à la décision.
Laine Chanteloup
2018
Thora Herrman et Fabienne Joliet
Nuna selon la jeunesse nunavimmiut : filmer son territoire et son environnement pour mieux se faire connaître (2)
territorialités autochtones
naturalité
jeunesse
iconographie autochtone
Nunavik
Les travaux engagés dans NUNA visent à éclairer par les images et les mots inuit ce que recouvre aujourd’hui nuna au Nunavik (territoire en Inuktitut), à identifier les territorialités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité et analyser comment au sein d’un même territoire différents modes de naturalités coexistent et se combinent. C’est à travers la production iconographique inuit que l’interaction Société-Environnement autochtone et son évolution est interrogée. L’outil vidéo est utilisé pour engager une réflexion autour de Nuna avec les adolescents inuit. Les ateliers vidéos menés à Kuujjuarapik/Whapmagoostui (55eN, porte d’entrée du Nunavik sud) (2016) et Kangiqsujuaq, 61eN (au nord du Nunavik) (2017) ont donné lieu aux premières analyses concernant l’évolution et les dynamiques des territorialités inuit contemporaines. Si un gradient SUD/NORD de l’empreinte de la tradition semble se dessiner au Nunavik, ce résultat reste à confirmer et à affiner avec une troisième communauté inuit, Umiujaq. En effet, bien qu’a une latitude intermédiaire, Umiujaq (56’33e N) offre un contre point intéressant à étudier en tant que dernière communauté sédentarisée créée au Nunavik (1986). De plus, sa localisation à la limite des arbres et en périphérie directe du parc national Tursujuq ouvre des perspectives pour approfondir les réflexions sur les modes de naturalité dans la mesure ou les 3 autres communautés interrogées précédemment se situent entre 30 et 50 km d’un parc. Enfin, les données de l’atelier vidéo menés avec les adolescents à Umiujaq viendraient compléter les données photographiques rassemblées auprès des adultes et des aînés de la communauté.
Jasmin Raymond
2017
Chrystel Dezayes et Mikael Philippe, BRGM
Évaluation du potentiel des ressources et des technologies géothermiques pour la communauté de Kuujjuaq
Nunavik
Kuujjuaq
énergie
électricité
chaleur
géothermie
réservoir géologique
pompe à chaleur
Couramment utilisés au Nunavik et transportés par bateaux, les hydrocarbures servent à produire de la chaleur ou de l’électricité à des coûts financiers et environnementaux élevés. Face à ce constat, l’utilisation des technologies géothermiques représente une alternative pour diversifier les apports énergétiques et diminuer les émissions de CO2. Cela pourrait donner lieu à la création de nouveaux secteurs d’activité pour les communautés, comme la production agricole en serre. Toutefois, l’étendue des ressources géothermiques du Nord est méconnue. Le territoire est vaste et les propriétés thermohydrauliques qui caractérisent les ressources superficielles et profondes varient beaucoup. Dans cette perspective, le projet de recherche vise à démontrer le potentiel des ressources géothermiques du Nord afin de favoriser le développement de cette filière énergétique durable. Les travaux seront réalisés par le Bureau de recherches géologiques et minières en France et l’Institut national de la recherche scientifique au Québec, avec le support de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord, laquelle est appuyée par l’Institut nordique du Québec.
Les recherches permettront d’évaluer des stratégies pour réduire la consommation d’hydrocarbures et évaluer la performance des systèmes géothermiques en milieu nordique, principalement pour la communauté de Kuujjuaq, afin de donner accès à une énergie propre. Pour y arriver, trois objectifs sont visés :
- valoriser les environnements géologiques du Nord à fort potentiel géothermique;
- améliorer les méthodes de conception et d’opération des systèmes géothermiques nordiques installés dans un contexte de pergélisol;
- développer des technologies pour faciliter l’exploitation de la géothermie dans le Nord.
Fabienne Joliet
2015
Thora Hermann
Tursujuq : un parc national, plusieurs paysages ? celui des Inuits, des Cris et des visiteurs
Nunavik
Parc national Tursujuq
Territoire
Paysage
Socio-écosysteme
Le Parc national Tursujuq recouvre divers territoires occupés ancestralement par les populations Inuit et Cris. Les chasseurs et pêcheurs blancs ont aussi profité de la richesse faunique et paysagère des lieux. La création de ce parc national est une action d’aménagement du territoire qui combine la conservation de la nature avec le développement touristique. Cet acte permet également de sensibiliser les habitants du sud aux cultures autochtones, tout en mettant en exergue une part de territoire arctique canadien à l’échelle internationale. Ce projet de recherche développé à partir de l’image vise à mieux comprendre comment les populations locales se positionnent par rapport aux enjeux des espaces protégés. À travers l'exemple du parc national Tursujuq, l’étude s’intéresse aux représentations de la nature, du territoire et des paysages que les différents groupes culturels en présence s’en font, ainsi que leurs pratiques associées.