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Armelle Decaulne
2018
Najat Bhiry
MOuvements de VErsants au NUNAVIK : aléas et risques – MOVE2-NUNAVIK
pentes
géo-processus aléas
risque
population
Depuis 3 ans, nous étudions « le paysage en changement » des villages et parcs du Nunavik situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes plus nombreux au sein des parcs est requise. Cette hausse démographique et de touristes a conduit à une expansion urbaine sans précédent. La construction massive accélérée d’habitations et d’infrastructures constitue un des objectifs du Plan Nord publié en 2011 et de Parnasimautik (plan Nunavik) en 2014.
Le projet MOVE2-NUNAVIK poursuit l’effort entrepris visant à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité pendant le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie) et à partir d’images satellitales et des statistiques. L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des villages dans le cadre d’entrevues semi-dirigées, grâce à la collaboration avec le projet NUNA mené par Fabienne Joliet et Laine Chanteloup à Umiujaq, et par une approche anthropologique et en géographie historique à Kangiqsualulluaq.
Laine Chanteloup
2018
Thora Herrman et Fabienne Joliet
Nuna selon la jeunesse nunavimmiut : filmer son territoire et son environnement pour mieux se faire connaître (2)
territorialités autochtones
naturalité
jeunesse
iconographie autochtone
Nunavik
Les travaux engagés dans NUNA visent à éclairer par les images et les mots inuit ce que recouvre aujourd’hui nuna au Nunavik (territoire en Inuktitut), à identifier les territorialités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité et analyser comment au sein d’un même territoire différents modes de naturalités coexistent et se combinent. C’est à travers la production iconographique inuit que l’interaction Société-Environnement autochtone et son évolution est interrogée. L’outil vidéo est utilisé pour engager une réflexion autour de Nuna avec les adolescents inuit. Les ateliers vidéos menés à Kuujjuarapik/Whapmagoostui (55eN, porte d’entrée du Nunavik sud) (2016) et Kangiqsujuaq, 61eN (au nord du Nunavik) (2017) ont donné lieu aux premières analyses concernant l’évolution et les dynamiques des territorialités inuit contemporaines. Si un gradient SUD/NORD de l’empreinte de la tradition semble se dessiner au Nunavik, ce résultat reste à confirmer et à affiner avec une troisième communauté inuit, Umiujaq. En effet, bien qu’a une latitude intermédiaire, Umiujaq (56’33e N) offre un contre point intéressant à étudier en tant que dernière communauté sédentarisée créée au Nunavik (1986). De plus, sa localisation à la limite des arbres et en périphérie directe du parc national Tursujuq ouvre des perspectives pour approfondir les réflexions sur les modes de naturalité dans la mesure ou les 3 autres communautés interrogées précédemment se situent entre 30 et 50 km d’un parc. Enfin, les données de l’atelier vidéo menés avec les adolescents à Umiujaq viendraient compléter les données photographiques rassemblées auprès des adultes et des aînés de la communauté.
Didier Haillot
2018
Jasmin Raymond
SEQINEQ^2 : Développement de serres horticoles au Nunavik => Aspects énergétiques
Energies renouvelables
Efficacité énergétique
Développement communautaire durable
Approvisionnement local
Agriculture circumpolaire
Géographie
Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout.
L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations.
Le projet SEQINEQ2 est porté par quatre institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et deux Québécoises (l’INRS à Québec et l'ETS de Montréal). Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ et SEQINEQ’ dont les perspectives de recherches sont particulièrement importantes notamment en ce qui concerne l’étude de cas : la serriculture au Nunavik. Les travaux proposés sont aussi aussi une suite logique de l’APR géothermie et cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec.
SEQINEQ2 repose sur trois principaux axes de recherche, soit : (1) la mise au point d’une instrumentation spécifique ; (2) le développement d’un modèle numérique ; (3) le partage des données.
Esther Lévesque
2017
Jean-Pierre Dedieu et José Gérin-Lajoie
AQUABIO 2 : Consolidation et expansion de la biosurveillance aquatique communautaire à l’échelle du bassin-versant de la rivière George
Qualité de l’eau
Suivi communautaire
Biosurveillance aquatique
Transmission des savoirs locaux
Télédétection
Cartographie interactive
Autonomisation
Capacity-building
Le programme de biosurveillance aquatique communautaire sur la rivière George, AQUABIO, a été initié au cours de 2016 en tant que projet-pilote, suite à une demande de la communauté de Kangiqsualujjuaq. Suite à l’appréciation du camp de Science 2016 par tous les participants, la communauté a demandé de poursuivre cette initiative en 2017. Dans le cadre d’un projet participatif, la continuité est un élément essentiel à l’établissement d’un lien de confiance et d’une collaboration fructueuse à long terme. Ce sera l’occasion de mettre en place un programme d’échantillonnage permanent et d’utiliser des outils novateurs (télédétection, cartographie interactive) pour étudier la rivière George à l’échelle de son bassin-versant. La télédétection permettra de spatialiser et temporaliser les processus de sédimentation, la productivité aquatique (chlorophylle) ainsi que les changements se produisant au niveau des berges et de la végétation par analyse comparative d’images (2000-2016). La cartographie interactive favorisant le dialogue entre ainés et jeunes, c’est un outil qui est de plus en plus utilisé chez les nations autochtones, particulièrement par les jeunes qui l’apprécient beaucoup. Les noms de lieux inuits, le savoir et les histoires qui y sont reliés, ainsi que les changements environnementaux observés peuvent y être présentés de façon visuelle (vidéo, photos) et sonore (entrevues), sur support d’images Google Earth. Les livrables seront utiles tant à la municipalité, à l’école Ulluriaq, à Parcs Nunavik et à l’Administration régionale Kativik pour l’aménagement, le suivi et la conservation du territoire, comme matériel pédagogique et comme archive et outil d’aide à la décision.
Jasmin Raymond
2017
Chrystel Dezayes et Mikael Philippe, BRGM
Évaluation du potentiel des ressources et des technologies géothermiques pour la communauté de Kuujjuaq
Nunavik
Kuujjuaq
énergie
électricité
chaleur
géothermie
réservoir géologique
pompe à chaleur
Couramment utilisés au Nunavik et transportés par bateaux, les hydrocarbures servent à produire de la chaleur ou de l’électricité à des coûts financiers et environnementaux élevés. Face à ce constat, l’utilisation des technologies géothermiques représente une alternative pour diversifier les apports énergétiques et diminuer les émissions de CO2. Cela pourrait donner lieu à la création de nouveaux secteurs d’activité pour les communautés, comme la production agricole en serre. Toutefois, l’étendue des ressources géothermiques du Nord est méconnue. Le territoire est vaste et les propriétés thermohydrauliques qui caractérisent les ressources superficielles et profondes varient beaucoup. Dans cette perspective, le projet de recherche vise à démontrer le potentiel des ressources géothermiques du Nord afin de favoriser le développement de cette filière énergétique durable. Les travaux seront réalisés par le Bureau de recherches géologiques et minières en France et l’Institut national de la recherche scientifique au Québec, avec le support de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord, laquelle est appuyée par l’Institut nordique du Québec.
Les recherches permettront d’évaluer des stratégies pour réduire la consommation d’hydrocarbures et évaluer la performance des systèmes géothermiques en milieu nordique, principalement pour la communauté de Kuujjuaq, afin de donner accès à une énergie propre. Pour y arriver, trois objectifs sont visés :
- valoriser les environnements géologiques du Nord à fort potentiel géothermique;
- améliorer les méthodes de conception et d’opération des systèmes géothermiques nordiques installés dans un contexte de pergélisol;
- développer des technologies pour faciliter l’exploitation de la géothermie dans le Nord.
Armelle Decaulne
2017
Najat Bhiry
MOuvements de VErsants au NUNAVIK : aléas et risques - MOVE-NUNAVIK
pentes
géoprocessus
aléas
risque
population
Plusieurs villages et parcs de Nunavik (nord du Québec, Canada) sont situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes de plus en plus nombreux au sein des parcs est requise. Le premier objectif du projet MOVE-NUNAVIK vise à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité sur le long terme, le moyen et le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie). L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des communautés dans le cadre d’entrevues semi-dirigées. Les questions porteront sur les possibles occurrences des processus gravitaires et sur la perception de leurs impacts.
Laine Chanteloup
2017
Thora Herrmann
NUNA selon la jeunesse nunavimmiut aujourd’hui : filmer son territoire pour mieux le conter
Territoire
Perceptions
Jeunes Nunavimmiut
ateliers vidéos
Transmission de savoirs
décolonisation de la recherche
La sédentarisation et l’évolution des modes de vie ont profondément transformé le rapport au territoire des Inuit. Si aujourd’hui, les différentes générations se côtoient et évoluent dans l’espace commun des villages, leur rapport au territoire, leur structure mentale de ce qu’est le territoire et donc leur construction personnelle et culture en lien avec celui-ci diffèrent fortement entre les aînés et les jeunes. S’intéressant à ces questions de territorialités, d’identité territoriale qui se construit en fonction des individus et construit en retour les individus, ce projet de recherche s’intéresse au regard que les adolescents du Nunavik portent sur le territoire dans lequel ils évoluent. Cette étude vise à donner la parole à cette jeunesse qui représente l’avenir, afin qu’elle puisse donner à voir ses perceptions du territoire, ses manières de l’habiter et de l’investir. A travers la production de courts métrage filmés par les jeunes de différentes communautés du Nunavik suivant un gradient SUD/NORD, le triptyque Individus-Société-Environnement est interrogé. Ces films permettent de mieux connaître le rapport que les jeunes entretiennent avec leur territoire (« nuna » en inuktitut), leur patrimoine naturel et culturel. Ils permettent également d’identifier les enjeux territoriaux et les évolutions culturelles. Les ateliers vidéo sont aussi l’occasion de créer du lien entre les différentes générations. Celles-ci sont amenées à échanger lors des ateliers vidéo et de la projection des films sur ce que représentent et comment se construit Nuna dans la culture inuit aujourd’hui.
André Ravel
2017
Suzanne Bastian
Recherche/action sur la santé et le bien-être des Inuits à l’interface Inuit-chien-environnement
Inuit
Chien
Environnement
Santé
Bien-être
Ecosanté
Peur
Attaque
Morsure
Rage
Parasitisme
Surpopulation
Tension sociale
Partie intégrante de l'environnement physique, social et culturel des Inuits, les chiens représentent une source de bien-être pour eux mais également une menace pour le bien-être et la santé des habitants des communautés nordiques du Québec. Dans la prévention de problèmes de santé associés aux chiens au Nunavik, il est fondamental de reconnaître et de comprendre ensemble la perspective inuite actuelle et celles des autres acteurs notamment en regard de l’impact positif sur la santé et le bien-être que représente le chien à l’interface Inuit-environnement. S’appuyant sur une approche écosanté et sur le principe du «double regard», le projet de recherche vise à mieux connaitre les liens entre les chiens et la santé et le bien-être des habitants de Kuujjuaq et à atténuer les problèmes à l’interface Inuit-chien-environnement tout en optimisant le bien-être.
Véronique Coxam
2017
Thora Hermann
SANAAQ - Quel rôle les femmes inuit pourraient jouer dans le dispositif d’amélioration de la sécurité et de la souveraineté alimentaire au Nunavik via l’implantation de serres horticoles ?
Femmes Inuit
Genre
Transformation
Education nutritionnelle
Sécurité et souveraineté alimentaire
Santé
Agriculture circumpolaire
Serres nordiques
Petits fruits.
Les bouleversements socio-écologiques de l’Arctique ont fait reculer la pratique des activités de subsistance. La gouvernance du Nunavik doit donc faire face aux grands défis de la sécurité alimentaire. Le développement d’une agriculture nordique, conforme aux normes culturelles, est envisagé comme une solution innovante. Les serres communautaires pourraient effectivement permettre d’accroître l’offre en produits frais locaux et améliorer la qualité de l’alimentation, dans une démarche durable respectant les identités culturelles et favorisant l’éducation des jeunes, la réinsertion sociale et la réattribution d’un rôle clé des femmes pour l’optimisation de la santé des populations autochtones.
Ce travail multidisciplinaire s’inscrit dans la continuité des APR 2015 et 2016 puisque l’axe relatif aux défis techniques et organisationnels à relever pour l’optimisation d’une serre en contexte nordique sera poursuivi.
Le volet ethnobotanique s’intéressant aux relations humain-plante et à la possibilité de cultiver et valoriser des plantes du terroir dans les serres sera renforcé, d’autant qu’il nous permet d’introduire une étude innovante concernant la place des femmes (responsables de la cueillette des petits fruits et herbes locale) dans le dispositif envisagé pour améliorer la sécurité et l’autonomie alimentaires, ainsi que le bien-être des populations autochtones.
Des matériels pédagogiques et des ateliers culinaires éducatifs intégrant la dimension santé seront créés, en partenariat avec la Régie de la santé, pour aider nos partenaires à se réapproprier les pratiques ancestrales de récolte et la production locale de nourriture, dans un contexte d'agriculture durable, pour instaurer une sécurité et souveraineté alimentaires pérennes, ainsi qu'1 système de partage des données.
Didier Haillot
2017
Daniel Rousse
SEQINEQ' : Comment réduire la dépendance aux énergies fossiles des communautés inuit au Nunavik
Energies renouvelable
Efficacité énergétique
Développement communautaire durable
Approvisionnement local
Agriculture circumpolaire
Géographie
Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout.
L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie, coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations.
Le projet SEQINEQ' est porté par trois institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et une Québécoise (l'ETS de Montréal). Il s'agit de la suite de l'APR SEQINEQ dont les perspectives de recherches sont particulièrement importantes. Le projet repose sur quatre principaux axes de recherche, soit: (1) évaluation et caractérisation des besoins énergétiques des communautés; (2) perspectives de réduction des consommations; (3) potentiel de la ressource solaire pour l'électricité et le chauffage; puis (4) étude de cas sur les serres communautaires.
La population et les institutions locales seront fortement impliquées dans ce projet qui vise à mettre en place, à long terme, des moyens de production d’énergie locaux, maitrisés et compris par les populations, durables, respectueux de l’environnement et de ces habitants. Des collaborations avec d'autres programmes de recherche seront aussi envisagées.