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Véronique Coxam
2020
Danielle CLOUTIER
U-SCAN (Umiujaq – Systèmes & ContaminANts)
contaminants
socio-écosystème
Nunavik
systèmes hydrologiques
eaux de surface
Le projet U-SCAN étudie les contaminants et processus de contamination dans un bassin versant subarctique situé près du village Umiujaq (au sud-ouest du Nunavik, Canada). Pour les Inuit, le phénomène de contamination est polysémique, décrivant les changements du milieu de vie inuit perturbé par un élément extérieur. Le bassin à l’étude est délimité par des hauts versants et drainé par la rivière Umiujaq ; il constitue un des endroits les plus prisés par la communauté tant pour la chasse que la pêche, la cueillette des petits fruits et les activités récréatives. Mais aussi, il héberge dans sa section aval, le bassin de rétention d’eau et le dépotoir du village. À Umiujaq, la population s’approvisionne en eau potable uniquement par les eaux de surface. Or, en plus de la pollution potentielle issue du dépotoir, les eaux de rivières subissent une augmentation de la turbidité sans précédent, liée à la dégradation du pergélisol causée par les changements climatiques récents. Les stocks piscicoles sont menacés à cause de la turbidité et des contaminants chimiques transportés notamment par les sédiments qui s’accumulent dans la chaîne alimentaire aquatique, donc dans la nourriture privilégiée des Inuit. Ce projet vise, grâce à une approche multidisciplinaire de type participative, associant les sciences humaines, la chimie et la toxicologie et les sciences de l’environnement (géomorphologie, hydrologie et hydrogéologie, sédimentologie, géochimie) à caractériser le danger lié à différents types de contaminants, dans le but de proposer aux populations autochtones des outils d’aide à la décision.
Caroline Desbiens
2016
Jean-Louis Martin
De la gestion des impacts au bien-être : activités industrielles et santé environnementale quelles relations ?
Inuit
bien-être
santé environnementale
activités industrielles
impacts
socio-écosystèmes
aménagement du territoire
Suite aux ententes réalisées entre les gouvernements du Québec et du Canada et les Inuit du Nunavik, cette région présente un cadre institutionnel unique de cogestion entre ces parties des impacts des aménagements réalisés sur le territoire. Le présent projet de recherche vise à interroger la manière dont cette cogestion prend en compte la particularité de la relation entre les populations inuit et le territoire. Par une approche questionnant la santé et le bien-être de ces populations, nous analysons les liens entre les préoccupations des populations inuit pour l'avenir et le dialogue existant actuellement autour de la mise en place de projets de développement avec un focus particulier sur les activités minières. Pour se faire, l'équipe de recherche entend en prenant part aux événements au Nunavik autour de la thématique minière analyser les modalités de prise en compte des enjeux que sont le bien-être et la santé environnementale. A la suite de ceci, un atelier participatif avec les parties prenantes de la recherche sera organisé pour mettre en discussion les résultats des observations et analyses de l'équipe de recherche et envisager les éléments du dialogue existant qui portent actuellement la prise en compte de ces enjeux et dégager des pistes d'actions nouvelles pour mieux les y intégrer. Ce projet se veut aussi comme comportant la mise en place d'un dimension comparative avec d'autres communautés autochtones arctiques impactés par le développement industriel au Nunavut et en Suède.
Caroline Desbiens
2015
Martin Jean-Louis
Mobilisations des savoirs, apprentissages et stratégies de négociation des acteurs dans la construction politique et l’aménagement des systèmes socio-écologiques : le cas des impacts miniers au Nunavik.
Inuit
Extraction minière
Impacts
Socio-écosystème
Aménagement du territoire
Patrimoine
Partenariats équitables
Recherche collaborative
Les communautés arctiques doivent faire face à des changements sociaux et économiques sans précédent liés à l’industrialisation et aux perturbations climatiques. Le développement minier leur pose de nombreux défis. Elles y voient un véritable potentiel économique mais aussi des risques pour leurs modes de vie, basés aujourd’hui sur une économie mixte, entre économie salariale et activités de subsistance. Les communautés sont amenées à négocier des projets d’exploitation minière avec les compagnies industrielles et dans un même temps à mettre en place des espaces de patrimonialisation sous la forme de parcs nationaux. Ce projet se propose de répondre aux questions de plusieurs communautés du Nunavik et de l’ARK (Administration Régionale de Kativik), retenues comme prioritaires dans le programme de recherche de TUKISIK (Observatoire Homme-Milieu International (OHMI) Nunavik). Il s’agit : 1) d’étudier plus en profondeur les impacts socioéconomiques et environnementaux des aménagements sur la côte Est du Nunavik liés à l’implantation du projet Hope Advance Iron Mine (Oceanic Iron Ore Corp) et du parc national de la Baie-aux-feuilles ; 2) de développer des stratégies pour des partenariats équitables mine/communauté ; 3) et, d’accompagner le processus de patrimonialisation en cours. Pour se faire l’équipe de recherche fera notamment appel aux travaux concernant le complexe de la mine Raglan (Nickel) installé depuis 20 ans à mi-chemin entre Kangisujuaq et Salluit et celui de Qamanit‘uaq (mine d’or Agnico Eagle, 2010 et mine d’Uranium Areva, 2015) au Nunavut.
Fabienne Joliet
2015
Thora Hermann
Tursujuq : un parc national, plusieurs paysages ? celui des Inuits, des Cris et des visiteurs
Nunavik
Parc national Tursujuq
Territoire
Paysage
Socio-écosysteme
Le Parc national Tursujuq recouvre divers territoires occupés ancestralement par les populations Inuit et Cris. Les chasseurs et pêcheurs blancs ont aussi profité de la richesse faunique et paysagère des lieux. La création de ce parc national est une action d’aménagement du territoire qui combine la conservation de la nature avec le développement touristique. Cet acte permet également de sensibiliser les habitants du sud aux cultures autochtones, tout en mettant en exergue une part de territoire arctique canadien à l’échelle internationale. Ce projet de recherche développé à partir de l’image vise à mieux comprendre comment les populations locales se positionnent par rapport aux enjeux des espaces protégés. À travers l'exemple du parc national Tursujuq, l’étude s’intéresse aux représentations de la nature, du territoire et des paysages que les différents groupes culturels en présence s’en font, ainsi que leurs pratiques associées.
Sylvie Blangy
2014
Thierry Rodon
Comprendre les impacts socio-économiques et environnementaux de la mine Raglan sur la cohésion sociale du village de Kangiqsujuaq et les ressources naturelles. Comparaison avec Qamanit ‘uaq au Nunavut
Extraction minière
Impact
Socio-écosystème
Bien-être
Santé
Activité de subsistance
Recherche collaborative
Les communautés inuites doivent faire face à des changements sociaux et économiques sans précédent liés à l’industrialisation et aux perturbations climatiques. Le développement minier leur pose de nombreux défis. Elles y voient un véritable potentiel économique, mais aussi des risques pour leurs modes de vie, basés aujourd’hui sur une économie mixte, entre économie salariale et activités de subsistance. Les communautés sont amenées à négocier des projets d’exploitation minière avec les compagnies industrielles. Ce projet propose de répondre aux questions de la communauté de Kangiqsujuaq et de l’ARK (Administration régionale de Kativik) retenues comme prioritaires dans le programme de recherche de l’OHMI Nunavik. Il s’agit d’étudier plus en profondeur les impacts socio-économiques et environnementaux de la mine Raglan (Glencore et Canadian Royalties), de mesurer les liens entre compensations financières, formation, qualification et taux d’emploi inuit à la mine, de développer des stratégies pour des partenariats équitables mine/communauté. Le complexe de la mine Raglan (nickel) installé depuis 20 ans à mi-chemin entre Kangisujuaq et Salluit sera utilisé comme point de référence et comparé à celui de Qamanit‘uaq (mine d’or Agnico Eagle, 2010 et mine d’Uranium Areva, 2015) au Nunavut. L’équipe franco-canadienne qui s’est constituée pour répondre aux préoccupations des Nunavimmiut coordonne des études pionnières sur les impacts miniers dans plusieurs régions de l’Arctique.