Projets lauréats financés

50 résultats

Porteur: Stéphane Gibout

Coporteurs: Jasmin Raymond


Disciplines:

EcologieGeologieMeteorologie

Mots clés:

Energies renouvelablesEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaire Géographie

Résumé:

Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SIQINIQ3* est porté par quatre institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et deux Québécoises (l’INRS à Québec et l'ÉTS de Montréal). Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ, SEQINEQ’ et SEQINEQ2 dont les perspectives particulièrement importantes concernant la serriculture ont entrainé une focalisation des recherches sur ce sujet. Ces travaux cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec. SIQINIQ3 repose sur trois principaux axes de recherche, soit : (1) la mise au point d’une instrumentation spécifique ; (2) le développement d’un modèle numérique ; (3) le partage des connaissances et des données. (*) Le nom du projet a évolué de SEQINEQ à SIQINIQ par respect pour l'Inuktitut.


Participants:

Jasmin Raymond, Didier Haillot, Daniel Rousse, Xavier Py, Cédric Arrabie, Paul Piché, Nicolo Giordano

Porteur: Laine Chanteloup

Coporteurs: Fabienne Joliet et Thora Herrmann


Disciplines:

AnthropologieGeographie

Mots clés:

Territorialités inuitJeunesse nunavimmiutUrbanitéVidéoPerceptionsReprésentations

Résumé:

Les travaux engagés dans l’APR NUNA de l’OHM Tukisik visent à éclairer par les images et les mots inuit ce que recouvre aujourd’hui nuna au Nunavik (territoire en Inuktitut), à identifier les territorialités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité, et analyser comment au sein d’un même territoire différents modes de naturalités coexistent et se combinent. C’est à travers la création iconographique de la jeunesse inuit que l’interaction Société-Environnement autochtone et son évolution est interrogée. L’outil vidéo est utilisé pour engager une réflexion autour de nuna avec les adolescents inuit, futurs gouvernants, et promouvoir leur souveraineté narrative et iconographique. Ce projet de recherche-création vise à compléter les réflexions menées autour de nuna lors des précédents ateliers vidéos qui interrogeaient notamment le rapport dialogique cultures Inuit / altérité occidentale selon un gradient sud-nord en fonction de la localisation des communautés et de leur proximité avec les influences du « Sud ». C’est l’hypothèse d’un gradient d’urbanité lié aux foyers de regroupement de populations qui est cette fois interrogée en concentrant la recherche sur le sens de Nuna au sein du pôle urbanisé qu'est « la capitale » du Nunavik, Kuujjuaq. L’émigration croissante subie ou choisie vers ce pôle urbain fait émerger de nouvelles territorialités inuit susceptibles de modifier et de complexifier le sens donné au territoire et à l’environnement inuit contemporain.


Participants:

Fabienne Joliet, Thora Herrmann

Porteur: Roxane Lavoie

Coporteurs: Sylvie Blangy


Disciplines:

EconomieGeographieSciences de gestionSocio-anthropologie

Mots clés:

Minearctiqueacceptabilitéperceptionimpactregards croisésintégration

Résumé:

Le Nunavik accueille deux mines de Nickel (Raglan et Expo) en exploitation depuis 2000 à mi-chemin entre les villages de Kangiqsujuaq et de Saaluit. KRG, Makvik et les villages nordiques ont développé des ententes et se sont mis d'accord sur des compensations financières et un taux d’emploi Inuit à la mine. Un travail de recherche financé par l’OHMI Nunavik en 2014 en collaboration avec la compagnie Glencore (Raglan) et le NV de Kangiqsujuaq a étudié les raisons du faible taux d’emploi inuit et le fort roulement de cette main d’œuvre locale. Elle a donné la parole aux travailleurs et donné à voir le caractère "lunaire" de la vie à la mine (welcome to the Moon) et exploré les difficultés d’intégration des minorités et des femmes. Au sud du Québec, en 2016, le FRQNT a financé trois études sur l'acceptabilité sociale des mines coordonnées par les universités de Laval, de l'UQAM et de Sherbrooke. Les enquêtes auprès des habitants du sud révèlent une connaissance très limitée des conditions de vie à la mine. Et l'éloignement d'un centre minier accentue cette ignorance. Ce projet 2019 vise à valoriser les résultats de ces études menées au sud et au nord, à les fusionner, à rendre les résultats accessibles aux communautés du Nunavik et à prolonger les enquêtes au sud par des questions formulées par les personnes inuit concernées de près ou de loin par la mine Raglan. L'étude sera menée par Roxane Lavoie de l'université Laval en partenariat avec Sylvie Blangy du CEFE au CNRS et avec la collaboration de Kristina Maude Bergeron de l’UQAM, de Yann Gunzburger de Mines Nancy et de He Jie de Sherbrooke. Nous souhaiterions développer un dialogue entre le Nord et le Sud du Québec sur le développement industriel du Nord, une composante forte du Plan Nunavik, sensibiliser les gens du sud aux impacts sociaux des mines dans les régions isolées du nord québécois, et étudier les conditions d’un partenariat équitable entre mines et villages de l’arctique. Ce dernier point se fera en lien avec le projet TUKTU financé par l’IPEV à Baker Lake au Nunavut.


Participants:

Sylvie Blangy, Kristina Maud Bergeron, Yann Gunzburger, Jie He

Porteur: Véronique Coxam

Coporteurs: Thora Hermann


Disciplines:

Ecologie de la santeGeographie

Mots clés:

Système alimentairesouveraineté alimentaireinteractions humains-milieuxrelations santé-environnementcartographie interactiverésilience

Résumé:

À Kuujjuaq, le projet de serre communautaire aura bientôt 10 ans et sa popularité ne cesse d’augmenter, si bien que l’espace disponible est devenu insuffisant face au nombre croissant de jardiniers. À Kangiqsujuaq, la communauté a exprimé le souhait de démarrer son propre projet de jardinage communautaire et notre équipe accompagne ce processus depuis 2015. Dans ces deux villages, nous souhaitons saisir ces initiatives de production locale comme une opportunité pour réfléchir avec la communauté sur l’ensemble du système alimentaire, incluant les défis relatifs aux différentes sources d’approvisionnement et les facteurs qui favorisent ou contrecarrent la souveraineté alimentaire sur ce territoire. Dans l’Arctique, la transformation drastique du mode de vie a fait perdre à ses habitants une partie importante du contrôle qu’ils peuvent exercer sur l’offre alimentaire, ainsi que l’accès à la connaissance des aliments nouvellement introduits dans leur paysage nutritionnel. À travers les cas de Kuujjuaq et de Kangiqsujuaq, nous nous pencherons sur les représentations que se font les résidents du Nunavik de leur système alimentaire actuel et sur les failles et pistes de solutions qu’ils peuvent identifier, afin d’améliorer l’accès à une alimentation satisfaisante pour leur santé et leur bien-être. Si le jardinage nordique est considéré comme une démarche innovante, nous nous demanderons dans quelle mesure le développement d’une production locale d’aliments peut-elle véritablement contribuer à la souveraineté alimentaire du Nunavik ? Nous nous questionnerons également sur les scénarios du futur envisageables pour ce type de production et son rôle à jouer dans une stratégie alimentaire holistique?


Participants:

Thora Hermann, Sylvie Blangy, Annie Lamalice, Marion Macé

Porteur: Jean-Pierre Dedieu

Coporteurs: Jan Franssen, Professeur, Université de Montréal (UdM)


Disciplines:

ClimatologieEcologieHydrologieSociologie

Mots clés:

EnvironnementHydrologieQualité des eauxEcologie végétaleTélédétectionGéomatiqueSuivi communautaire.

Résumé:

Le bassin versant de la rivière George (Nunavik, Québec) offre un site unique pour un projet transdisciplinaire OHM. Le programme de biosurveillance aquatique sur la rivière George, AQUABIO, a été initié en 2016 et renouvelé en 2017 en tant que projet-pilote, suite à une demande de la communauté de Kangiqsualujjuaq (Nunavik). Pour ce faire, deux camps de Science ont été mis en place (juillet 2016 et 2017). Chaque session a eu pour double mandat (i) une formation des jeunes autochtones aux techniques de la science et (ii) une collecte rigoureuse d’échantillons destinés à l’évaluation de plusieurs grandeurs physiques mesurables sur la qualité de l’eau : concentration en chlorophylle, contaminants, pH, conductivité… Les analyses ont impliqués plusieurs laboratoires partenaires : Université de Montréal (Biologie, Géographie, Chimie), Université du Québec à Trois-Rivières, CNRS en France. Les résultats sont disponibles dans les rapports annuels d’activité du projet. L’objectif de la présente demande est de promouvoir les analyses et résultats obtenus plus spécifiquement grâce à la télédétection spatiale pour ce projet. En premier lieu optimiser la valorisation des traitements et analyses obtenus en télédétection sur la qualité de l’eau : conférences et publication dans revue rang A indexée. En second lieu, ouvrir un nouveau champ disciplinaire nécessaire au projet global. A savoir accompagner un postdoctorat OHM dédié en 2018 pour l’étude par télédétection des modifications de la végétation et ses conséquences sur les populations locales (ressources alimentaires naturelles) : mission de terrain, publications. Ce volet écologique est primordial pour mieux comprendre l'impact climatique en Arctique.


Participants:

Jean-Pierre DEDIEU, Jan FRANSSEN, Esther LEVESQUE, José GERIN-LAJOIE, Elise RIOUX-PAQUETTE, Thora HERRMANN, Mathieu MONFETTE, Johann HOUSSET

Porteur: Armelle Decaulne

Coporteurs: Najat Bhiry


Disciplines:

AnthropologieGeographieGeomorphologie

Mots clés:

pentesgéo-processus aléasrisquepopulation

Résumé:

Depuis 3 ans, nous étudions « le paysage en changement » des villages et parcs du Nunavik situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes plus nombreux au sein des parcs est requise. Cette hausse démographique et de touristes a conduit à une expansion urbaine sans précédent. La construction massive accélérée d’habitations et d’infrastructures constitue un des objectifs du Plan Nord publié en 2011 et de Parnasimautik (plan Nunavik) en 2014. Le projet MOVE2-NUNAVIK poursuit l’effort entrepris visant à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité pendant le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie) et à partir d’images satellitales et des statistiques. L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des villages dans le cadre d’entrevues semi-dirigées, grâce à la collaboration avec le projet NUNA mené par Fabienne Joliet et Laine Chanteloup à Umiujaq, et par une approche anthropologique et en géographie historique à Kangiqsualulluaq.


Participants:

Najat Bhiry, Denis Sarrazin, Caroline Desbiens, Samuel Veilleux, Frédéric Manseau, Claire Teillet, Janie Faucher-Roy, XX XX

Porteur: Didier Haillot

Coporteurs: Jasmin Raymond


Disciplines:

Ecologie

Mots clés:

Energies renouvelablesEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaireGéographie

Résumé:

Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SEQINEQ2 est porté par quatre institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et deux Québécoises (l’INRS à Québec et l'ETS de Montréal). Il s'agit de la suite des projets SEQINEQ et SEQINEQ’ dont les perspectives de recherches sont particulièrement importantes notamment en ce qui concerne l’étude de cas : la serriculture au Nunavik. Les travaux proposés sont aussi aussi une suite logique de l’APR géothermie et cadrent avec la programmation de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord à l’INRS et soutenue par l’Institut nordique du Québec. SEQINEQ2 repose sur trois principaux axes de recherche, soit : (1) la mise au point d’une instrumentation spécifique ; (2) le développement d’un modèle numérique ; (3) le partage des données.


Participants:

Daniel Rousse, Stéphane Gibout, Jasmin Raymond, Xavier Py, Cédric Arrabie, Paul Piché, Nicolò Giordano

Porteur: Laine Chanteloup

Coporteurs: Thora Herrman et Fabienne Joliet


Disciplines:

GeographieSocio-anthropologie

Mots clés:

territorialités autochtonesnaturalitéjeunesseiconographie autochtoneNunavik

Résumé:

Les travaux engagés dans NUNA visent à éclairer par les images et les mots inuit ce que recouvre aujourd’hui nuna au Nunavik (territoire en Inuktitut), à identifier les territorialités inuit qui se dessinent entre tradition et altérité et analyser comment au sein d’un même territoire différents modes de naturalités coexistent et se combinent. C’est à travers la production iconographique inuit que l’interaction Société-Environnement autochtone et son évolution est interrogée. L’outil vidéo est utilisé pour engager une réflexion autour de Nuna avec les adolescents inuit. Les ateliers vidéos menés à Kuujjuarapik/Whapmagoostui (55eN, porte d’entrée du Nunavik sud) (2016) et Kangiqsujuaq, 61eN (au nord du Nunavik) (2017) ont donné lieu aux premières analyses concernant l’évolution et les dynamiques des territorialités inuit contemporaines. Si un gradient SUD/NORD de l’empreinte de la tradition semble se dessiner au Nunavik, ce résultat reste à confirmer et à affiner avec une troisième communauté inuit, Umiujaq. En effet, bien qu’a une latitude intermédiaire, Umiujaq (56’33e N) offre un contre point intéressant à étudier en tant que dernière communauté sédentarisée créée au Nunavik (1986). De plus, sa localisation à la limite des arbres et en périphérie directe du parc national Tursujuq ouvre des perspectives pour approfondir les réflexions sur les modes de naturalité dans la mesure ou les 3 autres communautés interrogées précédemment se situent entre 30 et 50 km d’un parc. Enfin, les données de l’atelier vidéo menés avec les adolescents à Umiujaq viendraient compléter les données photographiques rassemblées auprès des adultes et des aînés de la communauté.


Participants:

Laine Chanteloup, Thora Herrmann, Fabienne Joliet

Porteur: André Ravel

Coporteurs: Suzanne Bastian


Disciplines:

Eco-epidemiologieSante publique

Mots clés:

InuitChienEnvironnementSantéBien-êtreEcosantéPeurAttaqueMorsureRageParasitismeSurpopulationTension sociale

Résumé:

Partie intégrante de l'environnement physique, social et culturel des Inuits, les chiens représentent une source de bien-être pour eux mais également une menace pour le bien-être et la santé des habitants des communautés nordiques du Québec. Dans la prévention de problèmes de santé associés aux chiens au Nunavik, il est fondamental de reconnaître et de comprendre ensemble la perspective inuite actuelle et celles des autres acteurs notamment en regard de l’impact positif sur la santé et le bien-être que représente le chien à l’interface Inuit-environnement. S’appuyant sur une approche écosanté et sur le principe du «double regard», le projet de recherche vise à mieux connaitre les liens entre les chiens et la santé et le bien-être des habitants de Kuujjuaq et à atténuer les problèmes à l’interface Inuit-chien-environnement tout en optimisant le bien-être.


Participants:

Suzanne Bastian, Cécile Aenishaeslin, Audrey Simon, Francis Lévesque, Johanne Saint-Charles, Jean-François Proulx, Denise Bélanger, Manon Simard,

Porteur: Laine Chanteloup

Coporteurs: Thora Herrmann


Disciplines:

AnthropologieGeographieSocio-anthropologie

Mots clés:

TerritoirePerceptionsJeunes Nunavimmiutateliers vidéosTransmission de savoirsdécolonisation de la recherche

Résumé:

La sédentarisation et l’évolution des modes de vie ont profondément transformé le rapport au territoire des Inuit. Si aujourd’hui, les différentes générations se côtoient et évoluent dans l’espace commun des villages, leur rapport au territoire, leur structure mentale de ce qu’est le territoire et donc leur construction personnelle et culture en lien avec celui-ci diffèrent fortement entre les aînés et les jeunes. S’intéressant à ces questions de territorialités, d’identité territoriale qui se construit en fonction des individus et construit en retour les individus, ce projet de recherche s’intéresse au regard que les adolescents du Nunavik portent sur le territoire dans lequel ils évoluent. Cette étude vise à donner la parole à cette jeunesse qui représente l’avenir, afin qu’elle puisse donner à voir ses perceptions du territoire, ses manières de l’habiter et de l’investir. A travers la production de courts métrage filmés par les jeunes de différentes communautés du Nunavik suivant un gradient SUD/NORD, le triptyque Individus-Société-Environnement est interrogé. Ces films permettent de mieux connaître le rapport que les jeunes entretiennent avec leur territoire (« nuna » en inuktitut), leur patrimoine naturel et culturel. Ils permettent également d’identifier les enjeux territoriaux et les évolutions culturelles. Les ateliers vidéo sont aussi l’occasion de créer du lien entre les différentes générations. Celles-ci sont amenées à échanger lors des ateliers vidéo et de la projection des films sur ce que représentent et comment se construit Nuna dans la culture inuit aujourd’hui.


Participants:

Thora Herrmann, Fabienne Joliet, ISUMA TV

Porteur: Didier Haillot

Coporteurs: Daniel Rousse


Mots clés:

Energies renouvelableEfficacité énergétiqueDéveloppement communautaire durableApprovisionnement localAgriculture circumpolaireGéographie

Résumé:

Vivant sur des territoires isolés où aucune route terrestre ne permet de se rendre, les Inuit du Nord canadien font face, depuis les dernières décennies, à de grands défis d’adaptation, notamment sur le plan de l'accès à l'énergie. Étant hors réseaux électriques, les communautés sont extrêmement dépendantes des produits pétroliers pour leur production électrique et thermique provenant, respectivement, de génératrices diesel et de la combustion du mazout. L'implantation de moyen de production énergétique renouvelable constitue une alternative afin de produire de l’énergie « propre » réduisant ainsi le recours aux énergies fossiles. Cependant, avant d’envisager le recours à ces sources d’énergie, coûteuses en investissement, une phase d’optimisation énergétique est nécessaire afin de réduire les consommations. Le projet SEQINEQ' est porté par trois institutions, deux françaises (le laboratoire LaTEP de Pau et le laboratoire PROMES de Perpignan) et une Québécoise (l'ETS de Montréal). Il s'agit de la suite de l'APR SEQINEQ dont les perspectives de recherches sont particulièrement importantes. Le projet repose sur quatre principaux axes de recherche, soit: (1) évaluation et caractérisation des besoins énergétiques des communautés; (2) perspectives de réduction des consommations; (3) potentiel de la ressource solaire pour l'électricité et le chauffage; puis (4) étude de cas sur les serres communautaires. La population et les institutions locales seront fortement impliquées dans ce projet qui vise à mettre en place, à long terme, des moyens de production d’énergie locaux, maitrisés et compris par les populations, durables, respectueux de l’environnement et de ces habitants. Des collaborations avec d'autres programmes de recherche seront aussi envisagées.


Participants:

Daniel Rousse, Stéphane Gibout, Xavier Py, Cédric Arrabie

Porteur: Jasmin Raymond

Coporteurs: Chrystel Dezayes et Mikael Philippe, BRGM


Disciplines:

Geologie

Mots clés:

NunavikKuujjuaqénergieélectricitéchaleurgéothermieréservoir géologiquepompe à chaleur

Résumé:

Couramment utilisés au Nunavik et transportés par bateaux, les hydrocarbures servent à produire de la chaleur ou de l’électricité à des coûts financiers et environnementaux élevés. Face à ce constat, l’utilisation des technologies géothermiques représente une alternative pour diversifier les apports énergétiques et diminuer les émissions de CO2. Cela pourrait donner lieu à la création de nouveaux secteurs d’activité pour les communautés, comme la production agricole en serre. Toutefois, l’étendue des ressources géothermiques du Nord est méconnue. Le territoire est vaste et les propriétés thermohydrauliques qui caractérisent les ressources superficielles et profondes varient beaucoup. Dans cette perspective, le projet de recherche vise à démontrer le potentiel des ressources géothermiques du Nord afin de favoriser le développement de cette filière énergétique durable. Les travaux seront réalisés par le Bureau de recherches géologiques et minières en France et l’Institut national de la recherche scientifique au Québec, avec le support de la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord, laquelle est appuyée par l’Institut nordique du Québec. Les recherches permettront d’évaluer des stratégies pour réduire la consommation d’hydrocarbures et évaluer la performance des systèmes géothermiques en milieu nordique, principalement pour la communauté de Kuujjuaq, afin de donner accès à une énergie propre. Pour y arriver, trois objectifs sont visés : - valoriser les environnements géologiques du Nord à fort potentiel géothermique; - améliorer les méthodes de conception et d’opération des systèmes géothermiques nordiques installés dans un contexte de pergélisol; - développer des technologies pour faciliter l’exploitation de la géothermie dans le Nord.


Participants:

Chrsytel Dezayes, Mikael Philippe

Porteur: Armelle Decaulne

Coporteurs: Najat Bhiry


Disciplines:

GeographieGeologiePaleoenvironnementSociologie

Mots clés:

pentesgéoprocessusaléasrisquepopulation

Résumé:

Plusieurs villages et parcs de Nunavik (nord du Québec, Canada) sont situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes de plus en plus nombreux au sein des parcs est requise. Le premier objectif du projet MOVE-NUNAVIK vise à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité sur le long terme, le moyen et le court terme dans un contexte de réchauffement climatique. Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie). L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des communautés dans le cadre d’entrevues semi-dirigées. Les questions porteront sur les possibles occurrences des processus gravitaires et sur la perception de leurs impacts.


Participants:

Thierry Feuillet, Najat Bhiry, Denis Sarrazin, Caroline Desbiens

Porteur: Esther Lévesque

Coporteurs: Jean-Pierre Dedieu et José Gérin-Lajoie


Disciplines:

AnthropologieChimieEcologieGeomatiqueGeospatialisationHydrologie

Mots clés:

Qualité de l’eauSuivi communautaireBiosurveillance aquatiqueTransmission des savoirs locauxTélédétectionCartographie interactiveAutonomisationCapacity-building

Résumé:

Le programme de biosurveillance aquatique communautaire sur la rivière George, AQUABIO, a été initié au cours de 2016 en tant que projet-pilote, suite à une demande de la communauté de Kangiqsualujjuaq. Suite à l’appréciation du camp de Science 2016 par tous les participants, la communauté a demandé de poursuivre cette initiative en 2017. Dans le cadre d’un projet participatif, la continuité est un élément essentiel à l’établissement d’un lien de confiance et d’une collaboration fructueuse à long terme. Ce sera l’occasion de mettre en place un programme d’échantillonnage permanent et d’utiliser des outils novateurs (télédétection, cartographie interactive) pour étudier la rivière George à l’échelle de son bassin-versant. La télédétection permettra de spatialiser et temporaliser les processus de sédimentation, la productivité aquatique (chlorophylle) ainsi que les changements se produisant au niveau des berges et de la végétation par analyse comparative d’images (2000-2016). La cartographie interactive favorisant le dialogue entre ainés et jeunes, c’est un outil qui est de plus en plus utilisé chez les nations autochtones, particulièrement par les jeunes qui l’apprécient beaucoup. Les noms de lieux inuits, le savoir et les histoires qui y sont reliés, ainsi que les changements environnementaux observés peuvent y être présentés de façon visuelle (vidéo, photos) et sonore (entrevues), sur support d’images Google Earth. Les livrables seront utiles tant à la municipalité, à l’école Ulluriaq, à Parcs Nunavik et à l’Administration régionale Kativik pour l’aménagement, le suivi et la conservation du territoire, comme matériel pédagogique et comme archive et outil d’aide à la décision.


Participants:

Esther Lévesque, Jean-Pierre Dedieu, Thora M. Herrmann, Jan Franssen, José Gérin-Lajoie, Ellasie Annanack, Eleonora Townley, Mathieu Monfette, Justine A. Rowell, Émilie Hébert-Houle, Michael Kwan, Derek Muir

Porteur: Juliette Rouchier

Coporteurs: Corinne Pardo


Disciplines:

EconomieGeographieSociologie

Mots clés:

Serious gamedilemme de biens communsargumentationcoordination action collectivesciences de l'éducation

Résumé:

Le projet s'inscrit dans une vision d'éducation au développement durable, porté en partie par les sciences de l'éducation et plus généralement les sciences sociales s'intéressant à la coordination d'action collective et aux moyens de l'améliorer. L'aspect éducatif est abordé par l'intermédiaire d'un jeu, déjà construit pour représenter des éléments structurels liés à la problématique des boues rouges traitées dans le cadre de l'OHM bassin minier. Ce jeu se veut facilement utilisable par des enseignants ou des animateurs souhaitant se l'approprier pour des publics divers - il n'a pour autant pas encore été testé suffisamment pour garantir que l'aspect éducatif soit atteint - que ce soit pour apprendre des modèles de processus, ou des comportements d'arbitrage liés à des interactions sociales et économique liées à la co-action autour de biens communs. Le but du projet est donc d'établir un réseau de chercheurs, d'école et éventuellement d'associations et de tester le même jeu dans diverses circonstances autour d'une grille d'analyse commune. Le jeu dans une version stabilisée et approuvée, ses modifications éventuelles (généralisation), le protocole construit, ainsi que le réseau d'école en contact et impliquée, seront les résultats du projet.


Participants:

Corinne Pardo, Angela Barthes, Sylvie Blangy