Mouvements de Versants au NUNAVIK : aléas et risques - MOVE-NUNAVIK
Co-porté par Armelle Decaulne et Najat Bhiry
Plusieurs villages et parcs de Nunavik (nord du Québec, Canada) sont situés à proximité de hauts reliefs dont les versants enregistrent de fréquents mouvements gravitaires. La documentation de la mise en place des modelés créés, leur dynamique et les risques que l’aléa fait peser sur une population locale en constante croissance et des touristes de plus en plus nombreux au sein des parcs est requise.
Entretien avec Armelle Decaulne, co-porteuse du projet Versant
Comment est né le projet ?
Le projet s'est développé en réponse aux besoins locaux de produire des connaissances sur les processus de versant à l’œuvre (accès aux parcs nationaux, village touché par le passé par des avalanches dont une mortelle). Le premier objectif du projet MOVE-NUNAVIK vise à améliorer la connaissance des géodynamiques de pente et leur activité sur le long terme, le moyen et le court terme dans un contexte de réchauffement climatique.Le second objectif est la caractérisation de l’aléa et des situations de vulnérabilité, afin d’être en mesure de définir et de quantifier le risque que représentent les aléas gravitaires. Pour atteindre ces objectifs, nous privilégions une méthodologie fondée à la fois sur des travaux de terrain en géomorphologie et stratigraphie et sur des analyses en laboratoire (datations, sédimentologie, dendrochronologie, paléoécologie). L’ensemble des données ainsi acquises sera confronté aux savoirs des Aînés Inuits des communautés dans le cadre d’entrevues semi-dirigées. Les questions porteront sur les possibles occurrences des processus gravitaires et sur la perception de leurs impact.
Où a-t-il lieu ?
- Vallée Tasiapik, près d'Umiujaq, porte d'entrée dans le parc Tursujuq
- Lac Wiyashakimi, dans le Parc National Tursujuq
- Kangiqsualujjuaq
Quelles sont les communautés concernées ?
Umiujaq et Kangiqsualujjuaq.
Quels sont les interlocuteurs ?
Les principaux interlocuteurs sont les maires des villages concernés (i.e. Umiujaq et Kangiqsualujjuaq) et les responsables du Parc National Tursujuq.
Quelle est l’équipe?
- Armelle Decaulne (Chargée de recherche au CNRS à l’université de Nantes et au Laboratoire Géolittomer).
- Najat Bhiry (Directrice adjointe de l'OHMI-Nunavik, directrice du CEN et professeure titulaire au département de géographie à l'Université de Laval).
- Samuel Veilleux (Étudiant de maîtrise au département de géographie de l'université Laval).
Comment a-t-on procédé ?
Ce projet s'est développé au travers de missions de terrain visant la collecte de données.
Quels sont les résultats produits ?
Article dans Makivik Magazine (pp.99-100)
Article pour le blogue des parcs du Québec
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