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Grenoble présente jusqu'au 02 janvier 2017 une superbe exposition sur le Nunavik en terre inuit.
En collaboration avec les Musées de la civilisation à Québec et l’Institut culturel Avataq, le Musée dauphinois de Grenoble raconte l’épopée des Inuit du Nunavik, au Nord du Québec, dont l’ingéniosité perpétuelle a permis de s’adapter au climat, résister aux menaces du monde occidental et prendre en mains leur destinée. L’exposition rassemble une exceptionnelle collection de pièces archéologiques,d’objets de la culture matérielle et d’oeuvres d’art inuit (sculptures et arts graphiques) provenant des villages côtiers de la baie d’Hudson et d’Ungava. Photographies et films rares illustrent la vie communautaire d’hier comme celle d’aujourd’hui et révèlent la parole inuit, les fameux « chants de gorge » ou encore les musiques actuelles.
Un volet de l'exposition est dédié aux enjeux pour le futur des habitants (plus de la moitié de la population a moins de 20 ans) : les inuits face au changement climatique, quels chemins prendre en mode de vie pour le XXIème siècle, comment changer en restant soi-même ? L'OHMi-Nunavik a participé à cette exposition (F. Joliet & L. Chanteloup).
Pour en savoir plus : http://www.musee-dauphinois.fr/
« Ceux du Sud ne savent pas ce qui se passe dans les contrées du Nord à la fin des arbres »
in La vie dans le Nord, Beatrice Deer, auteur autochtone, 2010.
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Pascaline : Bonjour Esther, tu es membre de l'OHMI Nunavik et écologue. Peux-tu nous parler de ton métier ?
Esther : Je suis professeure d'écologie végétale à l'université du Québec, à Trois-Rivières. Je fais de la recherche dans l’Arctique depuis plus de 25 ans, j'étudie la végétation, avec toutes les interactions qu'il peut y avoir en écologie. Et depuis maintenant 10 ans, je m'implique dans des projets de suivi environnemental communautaire. J'ai toujours voulu faire un retour de mes travaux vers les gens du Nord, mais je ne voyais pas comment ma recherche théorique pouvait permettre un tel lien. Donc je me suis intéressée aux petits fruits, des plantes fort intéressantes que les gens utilisent beaucoup, ce qui nous a conduits à travailler avec les communautés et à croiser nos connaissances. Esther Lévesque sur l'île de Bylot (© L. Gosselin)
Pascaline : Comment as-tu réussi à mettre en place ce genre de suivi ?
Esther : Tout a commencé pendant l'année polaire internationale, en 2007-2008, lorsque l'on a voulu comprendre la variabilité des petits fruits, à travers l’Arctique canadien ! Ambitieux… et malgré l’aide de plusieurs collaborateurs, le roulement très élevé des enseignants dans le Nord rendait difficile un projet sur le long terme.
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Pascaline : Bonjour Didier, tu es enseignant chercheur spécialisé dans l'énergétique. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton métier ?
Didier : Je suis enseignant chercheur à l'ENSGTI, une école d'ingénieur publique qui fait partie de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), et je suis également rattaché au Laboratoire de Thermique Energétique et Procédés (LaTEP) pour tout ce qui concerne mes projets de recherche. Je travaille dans le domaine de l'énergétique, principalement sur l'énergie solaire et les questions de stockage thermique de l'énergie. Je partage donc mon temps entre l'enseignement, la recherche avec notamment l'encadrement de doctorants et les activités administratives.
Didier Haillot dans son laboratoire (©S.Molina)
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Pascaline : Bonjour Etienne, tu es l'un des doctorants de l'OHMI Nunavik, peux-te présenter en quelques mots ?
Etienne : Je fais ma thèse en co-tutelle, ce qui veut dire que je suis à la fois étudiant au sein d'une université française et d'une université canadienne. Mon sujet de recherche porte sur les relations entre les Nunavimmiut, les habitants du Nunavik, et la dynamique d'implantation minière dans la région.
Etienne Lemerre au Nunavik (©C.de Sérigny)
Pascaline : Qu'est-ce qui t'a amené à travailler avec l'OHMI NUNAVIK ?
Etienne : Au fil de mes études, je me suis toujours intéressé à l'aménagement du territoire et particulièrement à la manière dont les personnes qui habitent ce territoire sont prises en compte et participent à cet aménagement. A la fin de mon Master, je cherchais à poursuivre mes études dans un projet de recherche qui cherche réellement à intégrer les communautés dans la construction du processus de recherche et qui ait le souci de mettre en lien les thématiques de recherche et les préoccupations des personnes. En plus de cela, j'ai grandi dans une région minière française et la question de la relation entre cette industrie et les habitants du territoire a toujours été un aspect qui m'interpellait. C'est tout cela qui m'a poussé à me lancer dans ce projet de doctorat avec l'OHMI Nunavik, pour 4 ans, jusqu'en 2019.
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Pascaline : Bonjour Armelle, tu es chercheur au CNRS, affectée dans un laboratoire de recherche hébergé à l'université de Nantes, spécialisée en géomorphologie. Peux-tu nous expliquer en quoi consiste ton travail exactement ?
Armelle : J'étudie les formes de relief de surface et les processus qui les ont modelées, l'évolution du paysage en quelque sorte. Je regarde leur évolution à différents pas de temps, que ce soit un événement passé de quelques minutes comme un éboulement suite à un orage puissant, ou alors un événement datant du début de l'Holocène, lorsque les grandes calottes se sont retirées il y a 10000 ans environ. Mon terrain correspond aux régions subarctiques, où je me rends régulièrement l'été.
Pascaline : Qu'est-ce qui t'a amené à travailler en Arctique ?
Armelle : Eh bien, ce sont des régions relativement peu étudiées encore, les données en géomorphologie sont très éparses, donc il y a beaucoup à faire ! Il faut dire aussi que les températures l'été me conviennent... :)
Armelle Decaulne sur le terrain (© D.Mercier)